Plus jamais ça ! Pour le monde d’après : 34 mesures pour un plan de sortie de crise à imposer par nos mobilisations : santé, transports, logements, salaires, fiscalité,... une autre société est possible.
Parlons-en ensemble !
Le collectif « Le jour d’après – Calvados » organise une réunion publique le :
Mercredi 13 octobre 2020 à 18h à la Maison des syndicats - Salle commune - 12, rue du colonel Rémy à Caen.
A l'appel des premiers signataires du collectif « Le jour d’après – Calvados » :
@udcgt14 @UnisPourLeClimatCaen
@FsuCalvados @AlternatibaActionClimatCaen
@14attac @solidairescalvados @xrcaen
Toujours moins de lits, de matériels, de médicaments, de personnels. Ce n’est plus une question de moyens, mais d’agilité, de fluidité, d’innovation, d’engagement. Compter sur l’abnégation des personnels, sans les reconnaître par des rémunérations en conséquence. Sauf qu’à flux tendu, il est impossible de faire face à l’imprévu.
La crise du coronavirus révèle cette incurie intellectuelle des gouvernants, c’est leur phobie des stocks qui leur a fait détruire nos stocks de masques, nos lits, et nos effectifs de soignant.e.s.
C’est aussi le cas dans le monde de la recherche et de l’enseignement, désorganisé par cette obsession de l’optimisation et de l’innovation sur fond de pénurie. Dans cette logique, aucune mesure budgétaire n’a été prise par le ministère de l’Éducation nationale pour accueillir les 12 millions d’élèves scolarisé.e.s malgré les prévisibles risques épidémiques.
😡 Des choix mortifères reconduits
Il faut être performant, moderne, agile, et s’adapter à la conjoncture. Il faut réduire les dépenses sociales et baisser l’imposition sur les « premiers de cordées » au nom de la compétitivité. Voilà le credo néolibéral.
Les inégalités ne font que se creuser. Selon l’INSEE en 2018, 10 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté avec moins de 1 063 euros par mois. En même temps, la politique fiscale de Macron a favorisé éhontément les ménages les plus aisés avec la fin de l’ISF et le prélèvement forfaitaire unique (flat tax) sur les revenus des produits financiers.
La crise du Covid ne va rien arranger. Le plan de relance de 100 milliards est centré sur le secteur marchand au détriment des services publics. Aucune conditionnalité n’est prévue pour les aides aux entreprises. Les restructurations opportunistes et leurs licenciements pourront continuer et accentuer la crise réelle engendrée par la période de confinement. Le plan de relance de 2008 avait déjà contribué à enrichir les propriétaires de valeurs immobilières et boursières. On est parti pour faire la même chose.
Injuste socialement (seulement 800 millions pour les plus précaires !), ce plan de relance, est une parodie sur la question de la transition écologique. Ce plan de soutien de l’offre, notamment par la baisse indistincte des impôts de production, profitera aussi aux secteurs les plus polluants. Les sommes investies dans des filières réellement écologiques sont dérisoires. La nécessaire réorientation de l’économie n’est pas au programme.
Ces politiques néolibérales tournent le dos aux aspirations à un monde plus solidaire, démocratique, écologiste et féministe.
En mai, 20 organisations associatives et syndicales publient, au niveau national, un plan alternatif de sortie de crise. Dans un document détaillé de 24 pages, les organisations signataires défendent et mettent en débat 34 mesures pour répondre de concert aux enjeux sanitaires, sociaux, économiques et écologiques auxquels font face nos sociétés : assurer la protection sanitaire des populations sur les lieux de travail et dans la cité, satisfaire les revendications sociales urgentes, assurer l’égalité notamment entre les hommes et les femmes, réformer en profondeur la fiscalité, réorienter l’économie en s’attaquant aux causes du changement climatique, pour répondre aux besoins sociaux dans le respect des contraintes environnementales et en créant de nouveaux emplois…
Nous avons soutenu les mobilisations organisées en cette rentrée allant dans ce sens : le 17 septembre, journée de grève, d’actions et de manifestations, puis le 26 septembre pour « changer le système, pas le climat ». D’autres suivront.