CAEN : 13h30
Rives de l’Orne
(côté Esplanade Pierre-Sémard, en face de la gare SNCF)
À la veille des élections en France, il faut se mobiliser à nouveau pour le climat. Le GIEC vient de sortir un nouveau rapport qui détaille une fois de plus les bouleversements catastrophiques auxquels conduit le réchauffement climatique : sécheresses, événements météorologiques hors normes, submersion de villes côtières, effondrement des rendements agricoles, pénuries d’eau potable, chute de la biodiversité, déplacements de population par millions.
Il est urgent d’agir !
Mais, depuis lundi, les regards sont tournés vers l’Ukraine, car la guerre est là. Nous condamnons sans équivoque l’agression militaire russe en Ukraine, aux côtés de nombreuses organisations, comme le Mouvement de la Paix qui écrit que « les priorités pour les peuples et l’avenir de l’humanité se nomment : Paix, climat, justice sociale, réalisation des droits humains, désarmement ».
Bien sûr, face aux drames que la guerre entraîne, nos pensées vont d’abord aux victimes humaines. N’oublions pas non plus les désastres environnementaux que provoquent l’utilisation des armes. Des nouvelles inquiétantes sont relayées par les medias, comme l’augmentation de la radioactivité autour de Tchernobyl après l’arrivée des troupes russes d’occupation, ou l’explosion d’un gazoduc qui pourrait avoir de graves conséquences.
Aussi, la marche pour le climat et la justice sociale que nous organiserons samedi 12 mars sera en fait une marche « pour le climat, pour la paix et la justice sociale ». Car, comment pourrait-on prendre soin de la planète et du vivant en situation de guerre ?
La paix est indispensable pour faire face - enfin - aux enjeux climatiques, avec des débats qui devraient se concentrer sur :
- les moyens de financer la transformation écologique et sociale de l’économie ;
- des objectifs de réductions des émissions de CO² réellement contraignants ;
- un droit à l’alimentation choisie et de qualité pour tou·tes, s’appuyant une agriculture paysanne et des circuits relocalisés
- un statut protecteur des salarié·e·s afin de réussir la relocalisation et la transformation de pans entiers de notre économie ;
- le développement et l’amélioration des services publics à même de répondre aux besoins de la population, dans le respect des contraintes environnementales, en particulier en matière de santé, de transports, de logement et d’éducation ;
- un revenu qui permette au plus grand nombre de vivre dignement en conciliant les enjeux de fin du monde et les contraintes de fin de mois.
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À Caen, en concertation avec plusieurs syndicats, collectifs et associations, nous donnons rendez-vous à 13h30 aux Rives de l’Orne (côté Esplanade Pierre-Sémard, face à la gare SNCF).
« Plus de wagons, moins de camions ». Nous interpellerons Caen la mer, qui a validé le projet de plateforme logistique à Mondeville sans étudier la part de transport que pourrait prendre en charge le rail.
« Plus d’arbres, moins de béton ». En fin de manifestation, place de la République, nous fêterons comme il se doit l’arrêt du tribunal administratif d’appel contre le maire de Caen. Nous promettons à l’avance que nous continuerons le combat jusqu’à l’enterrement définitif du projet immobilier sur la place.
Nos luttes peuvent aboutir, comme le montre aussi la préemption du site de l’usine papetière de la Chapelle-Darblay, compétente dans le recyclage, par la communauté d’agglomération de Rouen, grâce à l’action conjointe de syndicats et d’organisation de défense de l’environnement exigeant la poursuite de l’activité.
Enfin, nous inviterons les participants à rejoindre l’Abbaye aux Hommes où sera donnée (à 16h) une pièce de théâtre écoféministe, « Déesse », inscrite à l’agenda féministe du 8 mars 2022. Nous marquerons ainsi la solidarité des combats pour l’écologie et pour les droits des femmes dans le monde.
Samedi 12 mars, soyons nombreux et nombreuses, plus déterminé.e.s que jamais.
Le collectif citoyen Uni.e.s pour le Climat-Caen