Parking François BACLESSE : retour à la gratuité pour les patients
Sous prétexte que les parkings du Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC) François BACLESSE seraient occupés par d’autres véhicules que ceux de ses patients ou de ses visiteurs, le CHU de Caen, propriétaire du site a décidé, sans concertation, de le rendre payant.
A l’heure où la crise sanitaire et sociale fragilise encore plus les assurés déjà affaiblis par la maladie, cette décision est inacceptable !
Et que dire de l’argument servi aux opposants, qu’à l’instar des frais de transports, les frais de parking peuvent être sous certaines conditions, pris en charge par la Sécurité Sociale ?
Pour la CGT et son association de défense des consommateurs salariés c’est purement scandaleux !!
C’est d’autant plus scandaleux à l’heure où la crise sanitaire et sociale fragilise les comptes de la Sécurité Sociale, déjà bien entamés par des mesures gouvernementales qui ne cessent de la priver de recettes en multipliant les exonérations de cotisations sociales des employeurs. Finalement, cette mesure ne va-t-elle pas inciter les patients à demander le transport par ambulance (coût bien plus élevé qu’un simple ticket de parking !!!) ?
Par ailleurs, n’est-il pas scandaleux d’un point de vue moral et éthique d’en rajouter à ces patients suivis pour de lourdes pathologies, qui doivent déjà beaucoup débourser en dehors de leur prise en charge (car tout ne l’est pas !) et qui perdent très souvent une part de leurs revenus.
Dans une société dite moderne, l’accès à la santé pour toutes et tous ne devrait-il pas être un principe de base ? Les modalités d’accès à un service public de santé doivent faire partie intégrante de la prise en charge médicale.
La CGT demande que cette opération de marchandisation de l’accès aux soins cesse au plus vite et que s’ouvre une réelle concertation afin de trouver des solutions alternatives non pénalisantes pour les patients et l’assurance maladie. C’est une question d’égalité, de justice, de solidarit
Signer la pétition : http://chng.it/kXPvq7xKZY
Contre la mise en place du “forfait urgences”
Forfait urgences" : un nouvel obstacle à l'accès aux soins
Alors que toute notre attention est fixée sur la capacité de notre système de santé à absorber le choc de l’épidémie de coronavirus, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2021(PLFSS), présenté début octobre, prévoit plus de 800 millions d’euros d'économie sur l’hôpital.
Parmi les mesures préconisées, le gouvernement envisage, sans concertation, la création d’une « participation », au « montant forfaitaire » pour chaque passage aux urgences dès lors que celui-ci ne serait pas suivi d'une hospitalisation. Ce forfait, à peine détaillé dans le PLFSS 2021, devrait impacter 80% des patients qui passent par les urgences. Il remplacera l’actuel ticket modérateur laissant à la charge du patient 20 % du coût de ses soins qui seront pris en charge par la complémentaire de santé… enfin pour ceux qui en ont une.
Pour les 5% de français qui n'ont pas de complémentaire santé (soit plus de 3 millions de français), cette décision risque d’aggraver un peu plus le renoncement aux soins. Compensant souvent les insuffisances de la médecine de ville, les urgences hospitalières étaient, jusqu’alors, la garantie d’être soigné quelques soient ses moyens. Cette disposition crée un nouvel obstacle à l’accès aux soins et rogne un peu plus sur le principe de solidarité de la Sécurité sociale.
Mauvaise réponse à un vrai problème
Mais les malades ne peuvent être rendus responsables du manque de médecins de ville ou de recours possibles à des soins de proximité qui les obligent à se rendre dans les services d’urgence. C’est pourquoi, pour la CGT « le gouvernement doit renoncer à ce projet scandaleux ». C’est dans ce sens que la CGT a lancé une pétition contre la mise en place du “forfait urgences” à faire signer et à partager avec les salariés et les usagers.